NOTICE BIOGRAPHIQUE
Alexandre Poncin livre une écriture intime de l’évènement.
Plusieurs de ses poèmes ont été publiés, notamment dans les revues Cairns, Traction-Brabant, Lichen, L’ours dansant, Hélas!, L’Oupoli, Nouveaux Délits, La page blanche…
Son premier livre de poèmes, Le Malaise et l’Échappée paraît en septembre 2022 chez 5sens éditions, suivi en avril 2023 de Circonstances des saisons, recueil de tercets (chez le même éditeur).
Il est rédacteur et membre du comité de lecture des éditions La page blanche.
Il collabore présentement avec Étienne Rousseau, artiste en arts visuels basé au Québec, sur un projet commun, « Espaces Élargis » alliant poèmes et peintures.
Son travail s’élabore et se partage sur son site internet : alexandrepoemes.fr
PARCOURS POÉTIQUE
J’écris d’abord vitalement : pour réinstaurer en mon corps sa respiration et son mouvement propres, pour retrouver son écoulement incontrarié.
Pour retrouver mon chant.
Alors je m’efforce quotidiennement de sortir d’une sidération – j’ose dire d’une violence, somme toute ordinaires.
Si la beauté est bien dicible, elle a avoir avec une forme rétive d’évidence. Je souhaite parvenir à quelque chose comme une exactitude poétique.
Je privilégie une écriture de la parole vive, de l’adresse et de la confidence à l’autre, peu importe son nom, ses traits apparents, son visage. Poésie intime de l’évènement et de la rencontre, pour sortir de soi. Paroles souvent laissées à elles-mêmes, en suspens, attendant une réponse offerte à l’imagination.
Aucune forme stylistique n’est vraiment négligée même si c’est en vers qu’on dit libres que j’écris de façon privilégiée.
Mes tercets et poèmes courts sont pour une bonne part redevables, dans leur esprit et quelquefois dans leur lettre, à la tradition poétique japonaise du haïku et du senryû pour lesquels j’éprouve un vif intérêt. Cela doit être mentionné tant cela infuse dans ma pratique quotidienne de l’écriture.
Je revendique enfin une approche sérielle dans mon travail, remettant sur le métier quantité de thèmes et d’objets chéris. Autant de variations, d’effleurements nourris et constants.
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Cette collaboration est née fin 2022, entre Alexandre Poncin, poète et écrivain français et Étienne Rousseau, artiste en arts visuels de Québec.
Biographie d’Étienne Rousseau :
Originaire de Lotbinière, je vis et travaille à Québec. Je détiens un baccalauréat et une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval. Depuis mes études, j’organise et je m’engage dans divers projets artistiques pour promouvoir la culture et rendre l’art accessible à tous. Mon implication envers ma pratique a été soulignée par l’obtention de différentes bourses ainsi que par la participation à plusieurs expositions nationales et internationales telles qu’en Belgique et en Italie.
Je collabore présentement avec Alexandre Poncin, poète et écrivain français, sur un projet commun alliant ses poèmes et mes peintures.
Conjointement à mon travail en art actuel, je suis professeur en arts visuels au Cégep.

Ce projet est la rencontre entre deux médiums, deux mondes qui se côtoient, résonnent ensemble et qui se font écho l’un l’autre. Nous nous sommes embarqués dans cette aventure commune pour étendre, enrichir et approfondir la matière respective de nos œuvres. Pour donner à entendre la polyphonie des voix inscrites dans la peinture même, et pour faire surgir les présences vivantes et qui affleurent dans le corps et le tracé du poème.
Une rencontre, en somme, qui permettrait de mesurer l’empan du silence : allant du silence de la peinture à celui de l’écriture.
Les œuvres d’Étienne Rousseau tracent un espace élargi, sans jamais le limiter ni l’obturer. Cet espace est nu, ouvert aux manifestations et phénomènes naturels mais aussi à la rêvée intime, désirante de l’humain.
Nous nous tenons devant un espace augural dans lequel effets de lumières et de couleurs esquissent des formes mouvantes, des configurations et des échanges possible entre les différents éléments contenus. Cet espace accueille des présences fluides, labiles – presque vacillantes, aux confins du visible.
La contemplation de ces œuvres nous fait déceler un faim tenace, persistante et sourde – flamme d’aucun feu – se consumant sans mourir dans sa diversité de couleurs, de teintes, de lumières et d’ombres.
Je souhaitais honorer ces espaces brûlants, cette rencontre avec l’exploration artistique d’Étienne. J’ai puisé dans ce feu et j’y ai allié ma faim propre avec mes mots et cet autre espace intime qu’est l’écriture.
Vous pouvez découvrir les fruits de notre collaboration en cliquant ici, mais aussi sur nos pages instagram respectives, sur ce site même ainsi que sur le site d’Étienne Rousseau.