tu reviens d’un hiver
que je ne connais pas
à moi les mots plus prompts
que les larmes
à toi la fleur d’attente
du fond du ravin
je me garde alors d’évoquer ce qu’avec
les mains je pourrais chercher
avant que neige, comme poussière,
ne retombe
chacun consomme, comme
il l’entend, quand il l’entend,
sa part de vide
ce miel n’est pour personne